6,2 %, 8 %, 6,5 %. Trois chiffres, trois trajectoires qui bouleversent l’ordre établi. Oubliez les capitales occidentales et regardez ailleurs : c’est au Kirghizistan, au Sénégal et en Inde que la croissance économique s’emballe, laissant les géants du G7 à la traîne. Les données du FMI et de la Banque mondiale ne laissent place à aucun doute : les plaques tectoniques de l’économie mondiale sont en mouvement.
L’écart de croissance s’élargit, alimenté par des contextes locaux spécifiques et des choix économiques audacieux. Tandis que les incertitudes géopolitiques secouent les marchés, certains pays tracent leur route à grande vitesse, dopés par leur démographie, leurs ressources ou l’agilité de leurs politiques publiques.
Où la croissance économique s’accélère-t-elle le plus en 2025 ?
Les projecteurs ne quittent plus les marchés émergents. L’économie mondiale affiche un relief saisissant : là où les économies historiques avancent à petits pas, quelques pays à la plus forte croissance économique actuelle affichent des résultats impressionnants.
Sur le podium, trois trajectoires se distinguent. Kirghizistan, Sénégal et Inde enregistrent des taux de croissance supérieurs à 6 %, loin devant la plupart des puissances établies. Les ingrédients de leur réussite varient : investissements dans les infrastructures, jeunesse de la population, diversification industrielle ou encore dynamisme du secteur des services.
Voici comment ces pays s’illustrent chacun à leur manière :
- Inde : avec une progression du PIB estimée autour de 6,5 %, l’Inde mise sur la taille de sa population, la vitalité de sa tech et la puissance de ses services. Le PIB Inde hisse tout le sous-continent vers de nouveaux sommets économiques.
- Sénégal : porté par la découverte et l’exploitation de ressources pétrolières et gazières, le pays vise les 8 % de croissance. Les réformes structurelles et l’attrait des investisseurs étrangers renforcent cette dynamique.
- Kirghizistan : rarement cité parmi les têtes d’affiche, le Kirghizistan surprend avec une croissance au-dessus de 6 %, soutenue par l’apport des transferts de fonds et des capitaux internationaux.
Ce contraste est saisissant face à la situation morose dans la zone euro. France, Allemagne et autres grandes économies européennes peinent à dépasser la barre du 1 %. Les regards se tournent donc naturellement vers ces pays à la plus forte croissance économique actuelle, qui rebattent les cartes de la compétition mondiale. L’intérêt qu’ils suscitent ne se dément pas, tant ils incarnent la vitalité de régions qu’on disait périphériques il y a encore peu.
Classement des pays selon leur taux de croissance du PIB : chiffres et tendances à retenir
Le classement 2025 redistribue les positions. Les moteurs traditionnels, longtemps indétrônables, voient d’autres puissances leur passer devant. Selon les dernières projections, les pays à la plus forte croissance économique actuelle se situent loin des grands centres de décision de la zone euro ou de l’Union européenne.
En tête de la course, le Kirghizistan affiche une hausse solide du PIB. Le Sénégal suit de près, dynamisé par ses nouveaux atouts énergétiques. L’Inde confirme sa stature de leader régional, avec une croissance annuelle dépassant les 6,5 %.
Pays | Taux de croissance du PIB (2025) |
---|---|
Kirghizistan | +6,2 % |
Sénégal | +8 % |
Inde | +6,5 % |
Zone euro (moyenne) | +0,7 % |
États-Unis | +2,2 % |
France | +0,8 % |
Allemagne | +0,5 % |
Le fossé avec les pays les plus riches du monde s’élargit. L’Allemagne, la France ou encore le Royaume-Uni peinent à retrouver leur dynamisme d’antan. L’inflation persistante, la conjoncture atone et des politiques monétaires prudentes freinent leur rebond. Pendant ce temps, les marchés émergents avancent, marquant une nouvelle étape dans l’équilibre mondial.
Économies émergentes et développées : quelles dynamiques expliquent les écarts de croissance ?
L’écart se creuse entre économies émergentes et pays développés. Les premières accélèrent leur transformation grâce à des investissements massifs dans l’infrastructure, une population jeune et une transition énergétique rapide. Ces marchés, souvent membres des BRICS, surfent sur la demande mondiale de matières premières et l’essor de leur production industrielle. Au Kirghizistan ou au Sénégal, de nouveaux projets dans l’énergie et les transports propulsent la croissance économique à des niveaux rarement atteints.
De l’autre côté du spectre, les économies avancées patinent. Dans l’Union européenne, l’inflation élevée et la hésitation de la BCE sur ses taux directeurs freinent l’élan. Les taux de croissance du PIB restent faibles : à peine 0,8 % pour la France, 0,5 % pour l’Allemagne. Les plans de relance d’après-crise montrent leurs limites, tandis que la consommation tarde à retrouver son souffle d’avant-covid.
Sur le front des exportations, les économies émergentes tirent profit de la hausse des prix de l’énergie. Un exemple frappant : l’Arabie saoudite continue de miser sur ses exportations de pétrole pour stabiliser sa croissance, malgré les turbulences du marché. À l’inverse, la désindustrialisation et le poids des réglementations freinent la production dans les pays développés. Les écarts de performance se creusent, la carte de la croissance se réinvente sous nos yeux.
Qui aurait parié, il y a dix ans à peine, sur un tel bouleversement ? Les puissances de demain s’esquissent déjà aujourd’hui, là où la croissance ne se contente plus de suivre le rythme, mais impose le sien.