Changements majeurs dès le 1er août 2025 : ce que vous devez savoir

Un calendrier peut tout changer. Le 1er août 2025 ne sera pas un simple passage de page pour les foyers français : il marque l’arrivée d’une série de réformes qui vont toucher de près votre portefeuille, vos placements, et même la façon dont vous consommez l’énergie.

Dès cette date, la rémunération du Livret A ne fera plus l’objet d’une révision semestrielle. Place à un ajustement annuel, qui s’impose également aux autres produits phares de l’épargne réglementée. Cette nouvelle donne modifie en profondeur le paysage des rendements sur lesquels de nombreux ménages comptaient.

En parallèle, la distinction traditionnelle entre heures pleines et heures creuses d’électricité sera revue, avec des effets concrets sur les factures. Le décret Tertiaire, lui, vient renforcer les obligations des entreprises du secteur, tandis que les règles d’accès et de tarification de l’énergie évoluent. Plusieurs dispositifs existants vont passer la main à des formules moins flexibles.

Ce qui va changer pour votre épargne : focus sur le Livret A et les produits réglementés

À partir du 1er août 2025, le Livret A entre dans une nouvelle ère. Sa rémunération ne sera plus recalculée tous les six mois mais uniquement chaque année. Cette inflexion concerne aussi le LDDS et le LEP. Conséquence immédiate : les taux d’intérêt ne pourront plus réagir rapidement à une inflation qui dérape. Les épargnants devront s’organiser différemment, avec moins de visibilité sur la rentabilité de leurs livrets réglementés.

Le LEP, souvent privilégié par les ménages modestes pour préserver leur épargne face à la hausse des prix, sera lui aussi soumis à cette règle. En France, près de 10 millions de personnes détiennent ce livret. Ce changement pourrait modifier la façon dont ils arbitrent entre les différentes solutions d’épargne, surtout dans un contexte d’inflation incertaine. Pour le LDDS, même logique : un taux fixé une fois par an, ce qui réduit la possibilité de profiter d’une remontée soudaine des taux.

Pour mieux saisir les effets concrets, voici ce qui attend les principaux livrets concernés :

  • Livret A : un taux réajusté chaque année, la souplesse des mises à jour fréquentes disparaît
  • LDDS : calendrier aligné, orientation solidaire inchangée, mais rendement figé jusqu’à l’année suivante
  • LEP : un taux attractif, mais qui ne suivra plus automatiquement les secousses de l’inflation

Les experts s’interrogent sur la suite : cette modification du calendrier risque de rendre d’autres supports plus séduisants, au détriment de la collecte traditionnelle sur les livrets réglementés. Dès août, votre épargne refuge change de tempo, mieux vaut y être préparé.

Réforme des tarifs et des horaires : quelles conséquences pour votre facture d’énergie ?

Le 1er août 2025, la réforme des tarifs d’électricité bouleversera le quotidien des consommateurs. La commission de régulation de l’énergie rebat les cartes des tarifs réglementés de vente avec une nouvelle grille plus affinée, qui distingue davantage les heures de forte et de faible demande. Résultat : la façon dont est calculé le prix du kWh va évoluer.

L’abonnement mensuel pèsera désormais plus lourd dans la facture globale. Pour les petits consommateurs, la hausse se fera rapidement sentir. Les foyers qui chauffent leur logement à l’électricité devront revoir leurs habitudes sous peine de voir leur facture grimper dès le mois d’août. Par ailleurs, la TVA sur l’abonnement passera à 20 %, alignant la fiscalité nationale sur les règles européennes.

Voici les principaux points à retenir de cette réforme tarifaire :

  • Prix du kWh : désormais modulé selon les créneaux horaires et les pics de consommation
  • Abonnement : la part fixe augmente, ce qui impacte directement les petits consommateurs
  • TVA : la taxe sur la part fixe de la facture grimpe, alourdissant le montant final

Cette refonte du marché s’inscrit dans le mouvement de la transition énergétique. Les ménages équipés de compteurs intelligents auront l’opportunité d’ajuster leur consommation pour limiter la hausse. La régulation devient plus précise, la facture d’électricité gagne en clarté, mais elle se révèle aussi bien plus exposée aux fluctuations du marché. Du côté des professionnels de la rénovation énergétique, on s’attend déjà à un regain d’intérêt pour les solutions d’économies d’énergie.

Rue urbaine avec affichage des changements du 1er août

Décret Tertiaire, nouvelles modalités tarifaires : quels impacts concrets pour les particuliers et les professionnels ?

Le décret tertiaire rebat les cartes dans l’immobilier commercial et les bureaux. Sa trajectoire vise la rénovation énergétique et impose aux propriétaires et exploitants de surfaces de plus de 1 000 m² des objectifs de réduction de consommation. Résultat : la performance énergétique devient un critère de choix incontournable, notamment pour valoriser un bien. Les gestionnaires sont sommés de surveiller de près leurs dépenses énergétiques, sous peine de sanctions financières non négligeables.

Pour les professionnels, la nouvelle donne tarifaire complique l’équation économique. Les charges d’énergie, déjà sous tension à cause de la réforme des prix et de la hausse de la TVA, s’ajoutent aux investissements nécessaires pour atteindre les seuils du décret. Reste la question du financement : les entreprises espèrent des dispositifs d’aide renforcés, mais attendent de voir ce que la prochaine loi de finances leur réservera.

Les particuliers ne sont pas épargnés. Propriétaires bailleurs et copropriétés voient l’affichage énergétique des biens et les exigences de rénovation monter d’un cran, tandis que le suivi des consommations devient plus strict. Le revenu fiscal de référence demeure un critère pour bénéficier d’aides à la rénovation, mais la pression réglementaire se renforce. Dans ce contexte, la demande explose pour les audits énergétiques, les diagnostics de performance ou les solutions d’économies d’énergie. Sur ce marché devenu hypersensible à l’efficacité énergétique, chacun cherche à prendre de l’avance, pour ne pas voir son bien perdre de la valeur ou subir la prochaine hausse.

À l’aube de ces changements, une certitude s’impose : l’immobilisme ne sera plus une option. Ceux qui anticipent sauront transformer la contrainte en opportunité, alors que les autres risquent de subir la vague sans y être préparés.